Les bonnes résolutions 2021 pour rendre le secteur de l’objet média plus responsable
De la conception au marquage, en passant par l’importation, nous avons tous un rôle à jouer pour rendre le secteur de l’objet média plus éthique et écologique. C’est, bien sûr, une urgence pour la planète. Mais c’est aussi un enjeu pour vos clients. 85 % des Français estiment que le critère écologique est important dans un objet média. La crise sanitaire et économique a également renforcé l’intérêt pour la consommation locale des citoyens : 87 % des récipiendaires d’objets média jugent le critère « made in France » important. Tout nous indique donc que l’objet pub de 2021 sera éco-responsable, ou ne sera pas ! Voici donc quatre bonnes résolutions à adopter d’urgence en 2021.
Photos © Dream Act Pro
1# DES OBJETS CONÇUS POUR DURER
Pour vos nouvelles collections, voici cinq points d’attention :
- Ce produit est-il réellement utile au plus grand nombre, au vu des autres produits sur le marché ? Fini le porte-clés ou la boule antistress !
- Ce produit est-il durable dans le temps ? Exit le jetable, la mauvaise qualité et l’obsolescence programmée. On oublie le stylo en kraft recyclé qui se casse au bout de trois utilisations…
- Ce produit est-il facilement recyclable ? Attention aux matières – soi-disant écologiques -composites, qui ne sont ni recyclables, ni compostables.
- Comment marquer ce produit dans le temps ? Le distributeur a un rôle de conseil important auprès de son client au sujet de la personnalisation : un produit sera utilisé longtemps si sa personnalisation ne l’inscrit pas à une date spécifique. Par exemple, une écocup pour une course annuelle sera réutilisée chaque année si le visuel ne mentionne pas une édition particulière. L’éthique de nos métiers passe aussi par cet accompagnement qui sera par ailleurs très apprécié.
- Enfin, il est important que le produit plaise, que les utilisateurs se l’approprient. Pour cela, il faut prendre du temps pour le choisir de façon collaborative, en suivant les tendances du marché. Le produit le plus éco-conçu deviendra le plus polluant s’il est remisé dans un placard.
2# UNE FABRICATION QUI NE CACHE RIEN : LA TRANSPARENCE AVANT TOUT
Ce n’est pas un scoop : aujourd’hui, les clients demandent du local. 92 % des Français se disent prêt à consommer, plus qu’avant, des produits locaux (étude Havas 2020). Les acheteurs sont encore plus attachés à la fabrication locale et aux matières éco-responsables. Aujourd’hui, quel que soit le budget, on veut des matières premières plus respectueuses de l’environnement : coton bio, bois certifié, RPET… Matières devenues suffisamment abordables pour ne plus faire du prix une excuse pour ne pas s’y mettre !
Devant l’essor des gammes éco-responsables des fabricants et importateurs d’objets publicitaires, gardons bien en tête que les produits qui rencontreront le plus grand succès seront ceux qui sauront démontrer avec transparence l’éthique de leur mode de production. Un stylo en plastique recyclé fabriqué par des Ouïghours ne rencontrera pas son public. Un totebag en coton bio fabriqué au Bangladesh sans label non plus. Attention donc : les clients finaux sont de plus en plus avertis et demandent des garanties sur les conditions de fabrication et l’impact réel des matières.
3# UN VOYAGE QUI LAISSE PEU DE TRACES : ATTENTION À L’EXPÉDITION
Les émissions générées par la logistique des objets médias sont principalement dues aux importations d’Asie vers nos centres de distributions européens. Le transport aérien est globalement responsable de 2,8 % des émissions de CO2 dans le monde. En 2021, il convient donc d’éviter à nos objets publicitaires de prendre l’avion et de privilégier le transport maritime ou le train. Cela implique de :
- Sensibiliser le client, dès le niveau du distributeur, sur l’impact des délais courts. Anticiper, c’est respecter la planète.
- Privilégier la production locale pour la fabrication sur-mesure.
- Concevoir toujours plus de produits stock, y compris pour les clés USB et autres objets traditionnellement importés par avion.
Et si, pour voyager, nos objets ont besoin d’être bien protégés, ils n’ont pas besoin d’être sur-emballés ! En 2021, fini le suremballage individuel en plastique… qui enveloppe un produit vendu comme écologique.
4# VENDRE MIEUX, POUR GAGNER MIEUX !
- Arrêter la course au prix bas. Finie l’époque ou le commercial en objet publicitaire était un vendeur de tapis ! Aujourd’hui, il est avant tout un conseiller en communication, désireux de donner du sens à son travail et donc de vendre un produit qui respecte la planète et les êtres humains. Comme le souligne la 2FPCO* dans son livre blanc 2020 : « Un produit qui n’est pas utilisé coutera en réalité bien plus cher à l’entreprise. Il y a une véritable tendance pour le cadeau utile et utilisé». Le rôle du commercial, chez le distributeur notamment, est de faire passer ce message. En tant qu’importateur ou fabricant, il s’agit de donner les clés, dans nos catalogues et sites web, pour mettre en évidence les arguments de qualité, d’écoresponsabilité et d’utilité, et non uniquement les prix bas.
- Respecter les taxes en vigueur et les éco-contributions.
- Former ses équipes et rester en veille, grâce notamment aux formations de la 2FPCO, mises en place par un groupe de travail sur le développement durable.
- Sensibiliser ses commerciaux à faire preuve de bon sens et d’attention, en se posant les bonnes questions lors de la mise en avant d’un produit : est-il utile, va-t-il plaire, est-il bien conçu et d’où vient-il ?
En somme, vendre moins d’objets, pour produire moins, mais de meilleure qualité, pour une communication plus durable. L’objet reste le média qui dure le plus longtemps, ne le galvaudons pas !
*2FPCO : Fédération française des Professionnels de la Communication par l’Objet
À PROPOS
En 2021, retrouvez dans votre magazine C!mag la chronique de Cécile Fougerouse, co-fondatrice de la société de distribution Dream Act Pro. Spécialiste des objets publicitaires écologiques, Dream Act Pro accompagne ses fournisseurs sur les sujets de l’éthique et de la durabilité des objets et textiles promotionnels, et forme les annonceurs à une stratégie de communication par l’objet responsable. Au-delà de leur rôle de distributeur, Cécile Fougerouse et les équipes des Dream Act Pro sont donc conseillers, formateurs, conférenciers… Retrouvez leur regard d’expert dans cette chronique, qui doit susciter réflexions et débats sur les sujets qui animent notre secteur et qui doit également servir à nourrir le dialogue entre les différents acteurs de notre métier. La rédaction de C!mag