MTS Sérigraphie : paré à réinvestir
Créée en 2004 par Xavier Andiole, installée depuis douze ans à Nogent-sur-Oise (60), MTS Sérigraphie a ouvert une activité broderie en 2018, doublant ainsi sa surface. Après plusieurs années de croissance linéaire, l’entreprise a résisté en 2020, pour mieux repartir de l’avant en 2021, portée par le retour de certains dossiers en marquage made in France. MTS envisage de s’ouvrir à l’impression numérique dès cette année.
Toutes photos © MTS Sérigraphie
Xavier Andiole a travaillé pendant quatre ans comme revendeur d’objets publicitaires, avant d’intégrer le marquage, puis de se consacrer exclusivement à cette activité. En septembre 2004 naît la société MTS Sérigraphie, qui débute alors avec de la tampographie et de la sérigraphie manuelle. « De gros comptes nous ont suivi au début, nous permettant de démarrer avec eux, puis de grandir ensuite », explique le dirigeant. Rapidement, Xavier Andiole investit dans des presses à transfert et sur une ligne de tampographie. Viennent ensuite un carrousel automatique de sérigraphie, puis de nouveaux équipements en tampographie et transfert.
LE WORKWEAR, MARCHÉ ANTI-CRISE
L’entreprise, qui s’installe en 2009 à Nogent-sur-Oise, connaît une croissance linéaire. En 2018, MTS Sérigraphie double la surface de ses locaux (700 m2) et intègre une activité de broderie, avec l’acquisition d’une machine à broder 6 têtes et 15 couleurs grand champs de la marque Barudan. Un coup d’accélérateur pour l’entreprise. MTS, qui réalisait 480 000 euros de chiffre d’affaires en 2016, atteint les 740 000 euros en 2019. Mais comme partout, la crise sanitaire du Covid viendra mettre un coup de frein à cette croissance. « Le textile a mieux résisté que l’objet en 2020, notamment grâce aux équipements de protection individuels et un peu de bagagerie. Pendant un bon moment, nous n’avons marqué que des EPI, car les entreprises des secteurs essentiels sont restées ouvertes. Sur ce segment du workwear, nous avons senti une montée en gamme, avec des marquages sur de grosses pièces. Une tendance qui pourrait durer après la crise », analyse Xavier Andiole.
LE RETOUR AU MARQUAGE MADE IN FRANCE
D’ailleurs, MTS Sérigraphie a fait mieux que résister, préparant l’avenir pendant les périodes de confinement. L’entreprise a investi dans la création d’un site internet vitrine, désormais en ligne. La société picarde, qui souhaite s’engager dans la démarche de labellisation « Marquage Made in France » proposée par la 2FPCO, voit même revenir certains dossiers qui partaient avant à l’étranger. « Nos clients nous demandent de certifier la production. Il y a une prise de conscience de la part des annonceurs, qui sont prêts pour certains à payer plus cher pour du marquage made in France. Rapidité, expertise, proximité, flexibilité : les marqueurs français ont un vrai rôle à jouer dans cet écosystème », estime le dirigeant.
DE NOUVEAUX INVESTISSEMENTS
MTS, qui emploie neuf personnes, travaille aujourd’hui avec une cinquantaine de clients très réguliers – uniquement des revendeurs – sur toute la France. « Nous ne sommes jamais rentrés dans la guerre des prix, notamment sur le textile. Nous avons noué des partenariats forts avec nos clients : on s’engage sur un respect des délais et de la qualité. D’ailleurs, nous savons dire “non” à un dossier », témoigne Xavier Andiole. L’entreprise de Nogent-sur-Oise – qui réalise aujourd’hui 50 % de son activité en sérigraphie et l’autre moitié en tampographie, broderie et transfert – entend reprendre le chemin des investissements en 2021. MTS devrait ainsi doubler ses têtes de broderie et accueillir un nouveau carrousel automatique de sérigraphie cette année. Mais Xavier Andiole cherche aussi à mettre un pied dans l’impression numérique, d’abord en sublimation pour le marquage des mugs, puis en DTG pour le textile. « Nous faisons faire des devis actuellement. Une pièce est prête à accueillir cette activité dans nos locaux. Et des recrutements seront à prévoir en cas d’achat de matériel », précise le dirigeant. De quoi promouvoir encore un peu plus le marquage Made in France.