Marquage : Saint-Louis Créations, toujours en quête d’innovation
Créée en 1995 par Jean-Luc Zatorscki, toujours à la tête de l’entreprise, Saint-Louis Créations est l’un des plus grands spécialistes français de la gravure laser. La société parisienne, qui emploie une quinzaine de salariés sur son activité de sous-traitance et qui travaille avec pas moins de 400 revendeurs, a investi, malgré le contexte, dans six nouvelles machines, installées en début d’année.
Saint-Louis Créations n’a pas toujours travaillé pour le secteur de l’objet média. À sa création, en 1995, par Jean-Luc Zatorscki, l’entreprise grave… des boutons. « Je travaillais au service comptabilité/finance d’une entreprise qui faisait de la gravure laser pour des boutons haut de gamme, avant de me lancer et de démarrer seul, se souvient l’entrepreneur. Pendant trois ans, je n’ai gravé que des boutons. J’ai connu un fort développement, gravant jusqu’à deux millions de boutons par mois ». Saint-Louis Créations, qui travaille alors pour le marché des accessoires de mode et de la bijouterie/joaillerie, commence alors à prospecter le monde de l’objet pub et du cadeau d’affaires.
EXPERT DE LA GRAVURE 3D
En 1999, premier tournant avec l’arrivée sur le marché d’une innovation : la gravure 3D dans le verre. « La technologie a été développée par des Russes, mais c’est aux Etats-Unis qu’elle a rencontré un énorme succès, jusqu’à compter une société cotée en Bourse, explique Jean-Luc Zatorscki. Nous avons acheté une machine puis, dans la foulée, reçu une commande de 200 000 euros de Louis Vuitton pour le marquage de 15 000 blocs de verre que la marque souhaitait offrir à des clients japonais dans l’attente d’un sac ». L’opération fait alors décoller l’activité et Saint-Louis Créations monte jusqu’à trois machines de gravure 3D.
Jean-Luc Zatorscki décide alors d’aller encore plus loin et de créer ses propres machines de gravure 3D sur verre. Pour ce faire, il s’associe à un physicien allemand spécialisé dans le domaine. Ensemble, ils créent la société Cerion GmbH, dont Jean-Luc Zatorscki se désengagera progressivement, au profit des salariés, jusqu’à sa sortie définitive du capital en 2010. Avec ses machines, l’entrepreneur développera une activité de gravure 3D sur le lieu de vente, pour le compte de grands musées et parc d’attractions internationaux.
DES INVESTISSEMENTS RÉGULIERS
Pour autant, l’activité de sous-traitance pour les revendeurs reste le cœur de métier de Saint-Louis Créations. Un segment qui, en 2019, représentait 2 millions d’euros de chiffres d’affaires et pour lequel son dirigeant continue d’investir. Après avoir intégré un atelier d’impression numérique couleur il y a six ans, Jean-Luc Zatorscki a de nouveau investi dans son parc en 2020, avec l’acquisition de six nouvelles machines, installées en début d’année 2021 dans l’atelier de la rue Bouvier (400 m2), dans le 12e arrondissement de Paris. Aujourd’hui, Saint-Louis Créations, qui dispose d’un stock de 300 palettes de verre au Val d’Europe, possède donc un parc composé de 11 machines de gravure laser, 3 machines de gravure 3D et 6 imprimantes numériques. L’entreprise parisienne emploie une quinzaine de salariés sur son activité de sous-traitance (modélistes/infographistes, commerciaux et opérateurs de production) et travaille avec quelque 400 revendeurs sur toute la France.