Dans la foulée de sa fusion avec Van Bavel, Kick And Rush pense déjà au coup d’après
Le rapprochement entre les deux entreprises belges opéré il y a quelques semaines donne naissance à un groupe pesant 30 millions d’euros. De quoi s’affirmer comme un acteur de premier plan à l’échelle européenne. Et Kick And Rush ne compte pas en rester là, lorgnant notamment la France.
La concentration du marché se poursuit. Fin mai, le distributeur belge Kick And Rush a annoncé s’associer à son homologue Van Bavel, pour former un groupe sobrement baptisé Kick And Rush. Si le premier cité, qui siège à Wavre, non loin de Bruxelles, est un nom bien connu hors des frontières belges, exportant dans près de 100 pays à travers le monde grâce au réseau de Prominate, Van Bavel l’est un peu moins. Pourtant, cette société créée en 1953 jouit d’une longue histoire et elle bénéficie d’une réputation flatteuse sur le marché belge néerlandophone. « Le poumon économique de la Belgique reste la Flandre et le port d’Anvers, donc le rachat de Van Bavel nous offre un rééquilibrage en Belgique. Et il existe une grande complémentarité en termes de créativité et d’outils digitaux entre nos deux entreprises », précise Tom Verhaert, CEO de Kick And Rush, qui compte désormais 80 collaborateurs, disséminés entre la Belgique, la France et l’île Maurice.
RÉSONANCE EUROPÉENNE
Le rapprochement des deux organisations belges ne représente pas un simple évènement national, il revêt aussi une résonance européenne. Car le périmètre du groupe atteint 30 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé, un chiffre éloquent permettant à Kick And Rush de compter parmi les plus gros acteurs du Vieux Continent. De l’avis de Tom Verhaert, le groupe doit son succès à son sens du conseil : « En caricaturant, nous étions au départ de simples vendeurs d’objets, mais on a élargi petit à petit notre expertise, car les besoins de nos clients évoluent. Ils attendent aujourd’hui des consultants en marketing physique. Ils sont conscients de l’efficacité de ce média et de son importance dans un marketing mix, en complémentarité avec le digital, mais ils ne veulent pas se tromper. Nous sommes là pour les aiguiller. »
Au-delà d’une emphase sur le conseil, le groupe nouvellement constitué se donne aussi pour objectif de hausser le niveau de service à ses clients, en renforçant sa présence en Europe de l’Ouest. « On réfléchit déjà au coup d’après, reconnaît le CEO. Nous sommes convaincus de posséder un outil scalable et on évolue sur un marché appelé à se consolider. Il est essentiel de continuer à grandir et d’atteindre une taille critique pour mieux servir notre clientèle. » Le développement futur de Kick And Rush impliquera donc de probables acquisitions d’entreprises de l’objet média, potentiellement en France.
MOUVEMENT NATUREL
Le groupe est déjà bien implanté dans l’Hexagone, avec des clients du CAC 40 comme Dassault ou Veolia. La proximité culturelle entre les deux pays voisins, qui passe par une langue commune, joue également. Cibler la France semble donc naturel, avant d’attaquer d’autres marchés. Un mouvement pourrait d’ailleurs se concrétiser plus tôt que prévu. En effet, les premiers temps partagés entre les équipes de Van Bavel et Kick And Rush sont encourageants, donc les dirigeants vont pouvoir accélérer, sans toutefois se précipiter. Le groupe vient d’ailleurs d’adhérer à la 2FPCO, signe de sa volonté de s’intégrer à l’écosystème français.
« La France représente un marché important pour notre développement, donc il nous semble logique de faire partie de la fédération locale. On veut faire les choses correctement, en respectant l’ensemble des parties prenantes, et à notre rythme. On va amener des idées au sein de la 2FPCO, nous ne venons pas en tant que spectateurs. Je trouve ça formidable que le marché français intègre une organisation aussi active pour faire évaluer l’industrie et ses pratiques, dans un esprit de coopération », s’enthousiasme Tom Verhaert.
Source des visuels © Kick and Rush