Maingauche vise le haut du panier
L’entreprise montpelliéraine, spécialiste du marquage textile, a fêté ses 16 ans d’existence au mois de mai. Son fondateur, Alexandre Kosmala, creuse le même sillon depuis le lancement de Maingauche, entre fidélité à ses valeurs et esprit de compétition.
Tout commence par un évènement fortuit. Passionné de basket et évoluant alors en Nationale 2, à Gravelines, dans le nord de la France, Alexandre Kosmala se casse le bras droit lors d’un match. Il y voit un signe pour changer de vie et se lancer dans l’entreprenariat, qui l’attire depuis un moment. Son accident lui donne l’idée du nom de son entreprise de marquage, Maingauche. Dès son lancement, en 2008, il installe des valeurs fortes au sein de la société : goût du travail bien fait, prix juste, esprit d’équipe, et ancrage en France.
CHAMPION D’EUROPE
En seize ans d’activité, Maingauche n’a pas chômé. Le marqueur revendique plus de 12 millions de vêtements personnalisés depuis sa fondation. Au total, pas moins de 30 000 clients, exclusivement BtoB, ont fait appel aux services de l’entreprise, qui partage son activité à 50-50 entre impression (sérigraphie, numérique, DTF) et broderie. Maingauche connaît une croissance de 25 % chaque année. 15 millions d’euros de chiffre d’affaires sont annoncés et plus de 100 collaborateurs évoluent au sein de l’entreprise, dont les deux tiers dans l’atelier de 3 000 m2, situé dans la région de Montpellier (Hérault).
Compétiteur dans l’âme, Alexandre Kosmala se fixe des objectifs ambitieux : « Mon but à court terme est d’être la référence française en termes de marquage pour les professionnels. Et à moyen terme, j’aimerais que nous devenions un leader en Europe. Je ne me battrais pas sur le volume en tirant les prix vers le bas, mais obtenir une reconnaissance à l’échelle européenne, ce serait une vraie satisfaction. » Aujourd’hui, Maingauche réalise 10 % de son chiffre d’affaires en dehors de nos frontières, essentiellement pour les filiales étrangères de clients français. Mais dans les trois ans, le dirigeant vise 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont un tiers en Europe.
Cette montée en puissance passera notamment par le nouveau « one-stop-shop » digital mis en place cet été. « On a structuré de nombreux éléments ces derniers mois, sur le plan des équipes comme de l’offre, relate le dirigeant. La dernière brique est l’ouverture d’un one-stop-shop sur le web pour les revendeurs. On peut y voir les produits disponibles, les stocks, créer des designs et passer des commandes. Il s’agit d’une grande nouveauté qui va nous permettre d’accélérer sur le web-to-print. »
VALEURS EN HÉRITAGE
La valeur travail ne quitte jamais tout à fait l’esprit d’Alexandre Kosmala. Né à Dunkerque, dans une région industrielle et auprès d’un grand-père mineur d’origine polonaise, il souhaite perpétuer cet héritage. « Beaucoup d’ateliers ont disparu dans notre pays depuis la création de Maingauche, et il me semble vital de maintenir notre unité de production ici. Monter un atelier en France ne constitue pas le chemin le plus facile, mais c’est la voie qui me semble la plus intéressante et valorisante. Cela demande du travail, de l’abnégation, de la résilience. Il faut affronter les problèmes, maîtriser la qualité et les délais. Quand on m’appelle pour une question sur une commande, je peux descendre à l’atelier et agir dans la foulée. Ça change tout. »
En ce qui concerne la matière première de son activité, le dirigeant se réjouit de l’évolution récente du marché promotionnel. L’offre textile made in France est limitée, mais elle existe, et Maingauche n’a aucune peine à dénicher des vêtements normés sur le plan social et environnemental. L’esthétique est aussi au rendez-vous. « Les fournisseurs proposent de plus en plus de beaux vêtements et accessoires. Ils sont bien coupés et bien conçus. Nous sélectionnons des produits qu’on porterait au quotidien, sur la durée. On doit pouvoir les utiliser, encore et encore. »
Si la responsabilité est intégrée à tous les étages de l’entreprise – l’atelier est notamment certifié GOTS -, Alexandre Kosmala ne veut pas réduire la RSE à la seule dimension environnementale. L’aspect humain est tout aussi important à ses yeux. « Les valeurs du sport collectif infusent dans l’entreprise et tous les employés me disent que je gère Maingauche à la manière d’un capitaine. C’est une idée qui me plaît. On s’écoute, on s’entraide et on adapte nos comportements selon les situations. » Toujours en équipe.
Source des visuels : Maingauche.