Développement durable et objet média : la nécessité d’un changement systémique
On peut parfois se poser la question de la compatibilité des trois volets du développement durable, entre ses considérations économiques, sociétales et environnementales. La filière de l’objet média, prise en tenaille entre exigences RSE et réponse aux besoins de volume des annonceurs, n’échappe pas à cette problématique. Mais des solutions existent pour y répondre !
Par la 2FPCO
Dans la mesure du possible, un objet média ne devrait pas provenir de l’autre bout du monde. S’il est destiné au marché français ou européen, un produit publicitaire devrait être fabriqué dans l’Hexagone ou sur le Vieux Continent. Dans l’idéal, ce même objet média devrait être éco-conçu, sur la base de matières recyclées ou surcyclées. Et en fin de vie, sa recyclabilité devrait être assurée, pour respecter les principes de l’économie circulaire.
Sur la base de ce processus aux allures de vœu pieux, de nombreuses questions émergent. Est-il possible d’alimenter toutes les usines de production en matières premières écoresponsables ? Où placer le curseur entre un objet répondant aux exigences du développement durable et un rapport qualité-prix acceptable pour les donneurs d’ordre ? Au global, les considérations écoresponsables entrainent-elles nécessairement une mutation, voire une révolution, sur le marché de l’objet média ?
En 2023, opter pour un objet publicitaire fabriqué de façon responsable ne signifie pas nécessairement de renoncer au volume. Il est aujourd’hui possible de développer une offre répondant au triptyque « utilité, durabilité et responsabilité ». Ces dernières années, la filière a fait sa mue, afin que l’objet et le textile média répondent aux nouveaux standards du développement durable. Une orientation salutaire, devant être intégrée par l’ensemble des acteurs du secteur : fournisseurs-fabricants, marqueurs, agences conseil de distribution et, enfin, annonceurs.
A titre d’exemple, les signalétiques Triman et Info-Tri, indiquant qu’un produit ou un emballage doit être trié ou rapporté dans un point de collecte, offrent l’opportunité à la filière de s’affirmer comme étant réellement engagée. Pour cela, les fournisseurs et les importateurs devraient décider de les apposer volontairement sur leurs produits, afin de démontrer nos bonnes pratiques aux annonceurs.
Pour accompagner cette mutation inéluctable, la 2FPCO soutient l’extension de l’offre d’objets et de textiles média durables, pour en faire, à terme, le nouveau standard du marché. Nous gagnerons en attractivité et nous pérenniserons de fait ce formidable canal de communication. Comme le disait Louis Schweitzer, ex-PDG de Renault : « Le développement durable n’est ni une utopie ni même une contestation, mais la condition de survie de l’économie de marché ».
Source du visuel : Depositphotos