Marquage : le groupe Screen vise une expansion européenne
Spécialiste du marquage textile, le groupe Screen rayonne sur le Benelux et, depuis janvier 2020, sur la France, à partir d’un atelier très moderne de 6000 m2 basé en Hongrie. Disposant de sa propre flotte de poids lourds, le logisticien emploie aujourd’hui plus de 140 personnes. Le groupe belge, qui va construire un nouveau bâtiment de 2700 m2 sur son site hongrois en 2022, se dit prêt à reprendre un petit atelier en France et vise, à moyen terme, une ouverture au marché allemand.
Screen, c’est l’histoire d’une ambition européenne assez unique sur le marché du marquage textile, portée par une croissance linéaire et soutenue depuis quinze ans. « Nous étions 14 en 2006, nous employons aujourd’hui 140 personnes », témoigne Olivier Claeys, fondateur et dirigeant du groupe belge. Pourtant, l’histoire de Screen ne démarre pas au mitan des années 2000. Créée en 1985, l’entreprise a longtemps travaillé comme brodeur pour de grandes marques de prêt-à-porter. « La mode est dans notre ADN. Mais en au début des années 1990, le marché a commencé à se déplacer vers le Portugal, la Tunisie, puis la Chine et le Bangladesh. Nous avons donc choisi de nous tourner vers le marché promotionnel », rappelle Olivier Claeys.
Le groupe belge, qui dispose depuis 1992 d’un atelier en Hongrie, entreprend donc son virage définitif à partir de 2006 (le prêt-à-porter ne représente plus aujourd’hui que 5 % de l’activité), en investissant dans son parc machines et en recrutant du personnel, sur son site hongrois comme en Belgique, où Screen possède un petit atelier de marquage dédié aux commandes urgentes. Pendant quinze ans, l’entreprise va alors connaître une croissance jamais démentie, renouvelant ses investissements en Hongrie et développant ses services au Benelux, Pays-Bas en tête, avant de s’ouvrir au marché français. « Nous avons débuté dans l’Hexagone en 2011, en signant un partenariat avec Alain Milgrom et le groupe SOLO, offrant ainsi à leurs clients français des conditions avantageuses pour leur broderies », explique le dirigeant.
MARQUEUR ET LOGISTICIEN
Mais ce n’est qu’en janvier 2020 qu’Olivier Claeys ouvre la structure Screen France, pour lui permettre de travailler avec d’autres distributeurs hexagonaux. Installée à Tourcoing, la filiale française emploie aujourd’hui trois personnes et dispose d’un dépôt pour les marchandises. Le groupe belge, qui dispose de sa propre flotte de camions, fait circuler, deux fois par semaine, ses poids lourds entre son dépôt français et son atelier hongrois (ou la Belgique si commande urgente). Il faut alors compter deux semaines entre le dépôt de la marchandise à Tourcoing, la personnalisation en Hongrie, puis le retour et la livraison des textiles marqués en France. Un énorme travail de logistique. « Les clients veulent un produit bien marqué, bien emballé et étiqueté, puis bien livré, que ce soit depuis la Belgique ou la Hongrie. En 2019, avant Covid, nous étions sur un rythme de 30 000 pièces marquées par jour », estime Olivier Claeys.
CROISSANCE EXTERNE
Alors que l’activité reprend un rythme un peu plus normal après le pic de la pandémie, le groupe belge renouvelle ses ambitions. Screen, qui réalise aujourd’hui 20 % de son chiffre d’affaires en France (30 % aux Pays-Bas et 50 % en Belgique), possède encore des marges de progression dans l’Hexagone. Olivier Claeys se dit même prêt, « si l’opportunité se présente », à reprendre un petit atelier de marquage français, capable de seconder l’unité de Belgique déjà au maximum de ses capacité, afin de répondre aux demandes urgentes. Et l’entreprise, qui va débuter la construction d’un nouveau bâtiment de 2700 m2 sur son site hongrois au printemps 2022, vise encore plus loin. « L’objectif, à moyen terme, est d’atteindre les 200 salariés en Hongrie et d’ouvrir un bureau et un dépôt en Allemagne », conclut Olivier Claeys.
PARC MACHINES
– Sérigraphie : 8 carrousels automatique MHM (jusqu’à douze couleurs) – atelier certifié GOTS
– Broderie : 162 têtes Tajima
– Transfert : 15 machines de transfert numérique
– DTG : 2 machines Brother GTX