La « Success story » numérique de Brodelec
Depuis son avènement au début des années 2000, l’impression numérique directe sur textile n’a cessé d’évoluer en qualité et en productivité, au point de s’imposer sur le marché du marquage de vêtements publicitaires. Certaines sociétés, à l’image de Brodelec, ont été pionnières en la matière. D’abord intégrée comme une technologie de plus dans son offre, l’impression numérique est devenue pour cette société basée dans le Loiret une porte d’entrée vers un tout nouveau business modèle.
Bientôt 40 ans que la société Brodelec est un acteur majeur du marquage textile en France. Quand il crée son atelier en 1977, Dominique Willems est alors spécialisé en broderie. Si le nom est resté, la palette des prestations proposées n’a en revanche cessé d’évoluer depuis.
Au bout d’un an, il achète son premier carrousel de sérigraphie. S’en suivront alors près de 25 années pendant lesquelles l’activité de Brodelec, centrée autour de la broderie et de la sérigraphie, est plus marquée par la mutation des marchés que les changements technologiques. En effet, si les secteurs du sportswear et du prêt-à-porter ont constitué pendant longtemps l’essentiel de sa clientèle, c’est le textile promotionnel qui a pris le relais au début des années 2000, les marchés de la mode s’étant entièrement délocalisés en Asie. « Le marché du souvenir et les sites de vente en ligne sont devenus nos deux débouchés les plus porteurs » précise Dominique Willems.
Un « early adopter » du numérique
Au fil des années, Brodelec a acquis une maitrise complète sur la plupart des techniques de marquage existantes. Transfert, sublimation et doming sont venus compléter les activités historiques de la société, mais c’est surtout l’intégration de l’impression numérique qui a fait entrer cet atelier de marquage dans une nouvelle ère.
On est alors en 2005, aucune société en France n’a encore franchi le pas : Brodelec sera la première à s’équiper de deux machines Kornit, la marque historique en la matière, inventeur du procédé « Direct to Garment ». Pourquoi un tel investissement qui faisait figure de pari un peu « fou » à l’époque ? « Nous faisions face à de plus en plus de petites séries. Pour traiter une grande mutiplicité de motifs, le calage nécessaire en sérigraphie n’était plus rentable. L’impression numérique, avec une phase pré-presse grandement simplifiée et raccourcie, nous est apparue comme la solution » explique Dominique Willems. Néanmoins, de son propre aveu, les débuts furent difficiles : « Nous avons autant été précurseurs que… cobayes ! La première année, nous avons tâtonné, avec des machines qui connaissaient encore quelques ratés, mais nous nous sommes accrochés car le potentiel était évident, et il ne faisait aucun doute que c’était la bonne direction à prendre ».
Du marquage à la logistique
10 ans plus tard, Brodelec détient 8 machines Kornit d’impression numérique et le pari est en effet gagnant. « Notre objectif était de devenir un prestataire complet, mais aussi de pouvoir répondre à tous les besoins en marquage de nos propres productions, puisque nous proposons aussi du produit fini imprimé » souligne Dominique Willems.
De plus, en faisant le choix du numérique, la société a fait plus qu’élargir son offre à une nouvelle technologie prometteuse, elle a surtout, grâce à celle-ci, modifié en profondeur son activité. En effet, quelle autre technologie que l’impression numérique lui permettrait aujourd’hui de satisfaire les nouveaux marchés du e-commerce en plein essor ? Pour ce type de clients, la prestation de Brodelec est véritablement globale, du picking à l’expédition en passant par l’impression.
« Nos axes de développement actuels sont majoritairement tournés vers le web » affirme Dominique Willems. La tendance est telle que Brodelec a d’ailleurs mis en place une nouvelle organisation en septembre 2015. « Ce n’est pas tout à fait un nouveau métier puisque nous sommes en terrain connu côté techniques et supports, mais c’est une toute nouvelle façon de l’exercer car on a dû ajouter la dimension logistique, soit le conditionnement et le shipping. Au niveau gestion et informatique, cela n’a plus rien à voir, il s’agit de gérer un important workflow ! »
S’appuyant sur un atelier et un stock de 5 500 m2 et une équipe de 45 personnes, l’entreprise ne manque pas d’ambition ni de projets. « Nous comptons passer en 3 huit à la fin de l’année, ce qui va impliquer l’embauche d’une équipe de nuit » annonce Dominique Willems. Enfin, en fonction de l’évolution de la demande, il n’exclut pas d’investir en 2017 dans une nouvelle Kornit encore plus productive. L’aventure continue…
Nouveau pour les revendeurs !
Brodelec met en ligne à compter du 1er septembre un site spécialement destiné aux revendeurs proposant des tee-shirts imprimés en numérique. b2bbrodelec.com repose sur un concept complet : B.A.T., fourniture du support, impression digitale, conditionnement et shipping.
Brodelec et Kornit, une équipe qui gagne
« Nous sommes fidèles à la marque Kornit depuis le début. Ce sont à l’heure actuelle sur le marché les machines les plus productives et les seules qui permettent de réaliser le prétraitement et l’impression simultanément, en « mouillé sur mouillé », ce qui offre un gain de temps considérable. » Dominique Willems, directeur de Brodelec.
« Le parc numérique de Brodelec est unique en France puisqu’il est composé des modèles les plus évolués de la marque Kornit » Denis Uzan, directeur de Must Technologie, distributeur Kornit en France.
Chiffres-clés
– 6 Kornit type Avalanche Hexa (6 couleurs)
– 2 Kornit Thunder
– 100 têtes de broderie
– 3 carrousels de sérigraphie