Le marché français de l’objet média estimé à 1,6 milliard d’euros
L’organisation américaine ASI (Advertising Specialty Institute), experte du marché promotionnel depuis 1950, a établi une photographie détaillée du marché européen de l’objet média. En termes de chiffre d’affaires annuel, la France arrive en troisième position, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Il s’agit d’un petit évènement. Dans une industrie où les données chiffrées globales sont souvent difficiles à obtenir, les Américains d’ASI (Advertising Specialty Institute), experts des solutions technologiques, du contenu et des formations à destination du marché promotionnel, sont parvenus à brosser le portrait du marché européen de l’objet média, pays par pays. Selon l’étude d’ASI, les ventes combinées des acteurs du Royaume-Uni et de l’Union européenne s’élevaient ainsi à 11,78 milliards d’euros en 2022. Les objets trustent 80 % de ce total, contre 20 % pour les produits textiles.
Des chiffres à mettre en rapport avec les 25,8 milliards de dollars du marché américain (soit 24,4 milliards d’euros), dont 46 % sont issus du textile. Selon ASI, cet équilibre remarquable entre catégories d’objets médias s’explique, pour l’essentiel, par une culture, historiquement ancrée aux Etats-Unis, de la distribution de vêtements aux couleurs de chaque école, club ou organisation du pays, quelle que soit leur taille.
UNE DÉPENSE DE 25 EUROS PAR HABITANT
Quatre marchés européens passent la barre du milliard d’euros annuel : l’Allemagne (2,9 milliards d’euros), le Royaume-Uni (1,9), la France (1,6) et l’Italie (1,4). L’Espagne boucle le top 5 avec 534 millions d’euros. En termes de dépenses promotionnelles par habitant, la France atteint 25 euros. Si la somme s’avère plus importante au Royaume-Uni (27 euros) et en Allemagne (35 euros), c’est le Luxembourg et ses 660 000 habitants qui enregistre la plus grande dépense, avec 121 euros par personne. Aux Etats-Unis, l’investissement moyen s’élève à 78 dollars (soit 74 euros).
Pour déterminer la taille du marché promotionnel européen, les chercheurs d’ASI ont développé un algorithme intégrant les évaluations du produit intérieur brut, des dépenses publicitaires par habitant et du nombre de PME dans chaque pays scruté. Un chiffrage intéressant pour les entreprises du Vieux continent, mais aussi outre-Atlantique, selon Nate Kucsma, directeur exécutif chez ASI : « Notre industrie connaît une belle croissance et les entreprises américaines se développent à l’échelle internationale, de manière organique mais aussi par le biais d’acquisitions, donc on nous demande souvent des données sur le marché européen. Ce besoin devait être adressé. »
Source du visuel : Infopro Digital Trade Shows.