Made in France dans le sport : la victoire passera par un travail d’équipe
Alors que le monde du sport est souvent perçu par le grand public comme un vecteur de cohésion et d’inclusion, les grandes compétitions internationales déchaînent parfois les polémiques. Mais ce n’est pas une fatalité ! Et pour remettre du sens et une certaine responsabilité au cœur des événements sportifs, nous avons tous une place dans le match.
Par CÉCILE FOUGEROUSE, co-fondatrice de DREAM ACT PRO
73 % des Français se tournent en priorité vers des produits locaux pour leur consommation quotidienne*. Et à en croire la folle croissance des demandes de produits made in France que nous recevons depuis deux ans chez Dream Act, il en va de même dans le secteur des objets média. Mais face aux allégations « Made in France » qui fleurissent à tout va sur le marché, les clients sont devenus plus méfiants. Ils exigent des preuves et de la traçabilité. L’époque, pas si ancienne, où des anses bleu-blanc-rouge sur un totebag fabriqué en Inde suffisaient à offrir une vague caution made in France, est désormais révolue.
Alors quand il s’agit d’apposer son logo face aux couleurs de la France, pour affirmer son soutien à l’équipe nationale, nombreux sont nos clients qui exigent à présent un produit intégralement fabriqué dans l’Hexagone, de la matière première au marquage. Une demande affirmée qui s’explique par deux raisons majeures : éviter d’être accusé de « local washing » – car l’opinion publique peut rapidement déclencher un bad buzz -, mais également donner plus de sens à une marque employeur.
COMMANDES PUBLIQUES ET RÉINDUSTRIALISATION
Quand certains pointent le verre à moitié vide et arguent que 50 % des mascottes des Jeux Olympiques de Paris 2024 viendront de Chine, d’autres soulignent, à juste titre, qu’il s’agit tout de même de centaines de milliers de bonnets phrygiens qui seront fabriqués en France. Ceux-ci seront par ailleurs confectionnés dans une usine flambant neuve, en Bretagne, permettant la création de plus de 50 emplois. Ce qui constitue une étape de plus vers la relocalisation de la filière du jouet.
Cette réindustrialisation progressive du territoire français contribue également au renforcement de la disponibilité des peluches made in France auprès des consommateurs finaux, dans une filière où 63 % des jouets achetés dans le pays sont fabriqués en dehors de nos frontières**. La commande publique possède en effet ce super-pouvoir de générer des volumes conséquents, pour rendre le made in France plus compétitif auprès des professionnels, comme des particuliers.
SAVOIR TRAVAILLER AVEC DES ATELIERS FRANÇAIS
La France compte dans son équipe bien d’autres incroyables talents, notamment pour répondre aux besoins d’objets médias propres au sport. T-shirts techniques en fibres recyclées, t-shirt en coton bio, maquillage responsable pour les supporters, éventails en papier PEFC, sacs à dos en voiles de parachute, etc. Les exemples ne manquent pas ! Cependant, au-delà du sourcing, c’est aussi notre façon de travailler, en tant que revendeur d’objets média, qu’il faut réinventer.
On ne travaille pas avec un atelier français de la même façon qu’avec un trader basé à l’autre bout du monde. Il s’agit d’un métier différent, et c’est le nôtre chez Dream Act. Les contraintes, les cadences et les marges sont différentes, et cette approche nécessite une très bonne connaissance des métiers et des chaînes de production. Mais une fois intégrées l’ensemble de ces dimensions, on se rend compte que nos ateliers français possèdent bien des ressources. Des citoyens aux annonceurs en passant par les fabricants et les fournisseurs, chacun a donc une place bien précise dans le match !
*Étude Harris Interactive-MAIF pour le Green Friday
**Association des créateurs-fabricants des jouets français
Source du visuel : Dream Act.