Marquage français : ACE Print poursuit sa croissance
Initialement spécialisée en gravure laser, tampographie, sérigraphie et transfert, la société ACE Print, basée à Gennevilliers, a été reprise il y a deux ans par Samuel Regnier, qui a développé une activité de broderie, avant de s’équiper en impression numérique UV et DTG. L’entrepreneur, qui vient d’investir 100 000 euros sur son parc machines, vise le cap des 500 000 euros de chiffre d’affaires dès le prochain exercice.
Photos © ACE Print
Créée en 2007, la société ACE Print était, au départ, spécialisée sur la gravure laser, avant de s’ouvrir à la tampographie, puis à la sérigraphie et au transfert. Avec l’arrivée aux manettes du brodeur Samuel Regnier, il y a deux ans, l’entreprise de Gennevilliers a développé une activité de broderie rapidement devenue significative. Mais l’entrepreneur ne s’est pas arrêté en si bon chemin. En 2019, il s’équipe en impression numérique UV, puis récidive en février 2020, sur de l’impression DTG cette fois. Aujourd’hui, la société – qui emploie 7 personnes – peut compter sur un parc machines composé de deux brodeuses multitêtes (4 et 6 têtes) et d’une monotête, d’un carrousel de sérigraphie manuel, de trois machines de tampographie (1 et 2 couleurs), de quatre unités en gravure laser, d’une machine en impression UV et une en impression DTG. Un atelier bien équipé qui va encore être compléter, au cours du premier trimestre 2021, avec l’acquisition d’une nouvelle brodeuse 6 têtes et d’un carrousel automatique de sérigraphie.
INVESTISSEMENTS EN BRODERIE ET SÉRIGRAPHIE
Des renforts qui vont permettre à l’entreprise de répondre à plus de besoins. « Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous placer sur de grosses productions car nous sommes sous-équipés. Pourtant, nous sommes en surcharge de travail. La broderie appelle la broderie », rappelle le dirigeant d’ACE Print, dont le savoir-faire lui permet de réaliser des choses que d’autres ne font pas : un coupe-fil entre chaque lettre, un non tissé découpable à l’arrière, de l’hydrosoluble, des applications avec gravure, des contours sur les lettres pour apporter du volume, etc. L’arrivée de la nouvelle 6 têtes va également permettre à ACE Print de rentrer un peu plus de volume sur des productions standardisées. « Cependant, je ne veux pas prendre du volume juste pour prendre du volume et rogner sur les marges. Je préfère amener de la valeur ajoutée à mes productions, qui justifie l’apport de notre travail », estime Samuel Regnier.
En sérigraphie, l’acquisition du carrousel automatique va offrir des gains de productivité à la société. « Cela va également me permettre de libérer mes collaborateurs pour des tâches à plus fortes valeur ajoutée, où ils pourront pleinement exercer leurs compétences, qui sont fortes : savoir caler une machine, trouver la couleur Pantone, appliquer la bonne chaleur, etc. », précise le dirigeant. Au total, ACE Print va donc consacrer 100 000 euros à ses investissements. La PME qui, depuis le premier confinement, fait aussi du stock pour du repiquage sur des produits imprimés, va donc se retrouver à l’étroit dans ses 400 m2. L’entrepreneur est donc en recherche active de nouveaux locaux, toujours à Gennevilliers, et souhaite doubler sa surface.
UN RÔLE DE CONSEIL TRÈS IMPORTANT
ACE Print, qui travaille à plus de 90 % avec une clientèle de revendeurs, plutôt francilienne, réalise en général la moitié de son activité sur du marquage textile, l’autre moitié sur de l’objet, même si le textile a pris un peu plus d’importance pendant la crise sanitaire. Mais sur l’un comme sur l’autre, le marqueur français – qui a entamé une démarche de labellisation Marquage Made in France avec la 2FPCO – met en avant son rôle de conseil auprès des clients. « Nous sommes très souvent apporteurs de solutions. Sur la broderie par exemple, nous éditions des books pour présenter tous nos savoir-faire. Il faut encore évangéliser le marché en matière de technique, pour ne pas se contenter de productions routinières, apporter de la valeur ajoutée et, tout simplement, pour conseiller les meilleures technologies en fonction des supports », analyse Samuel Regnier.
ACE Print, qui dispose d’un tout nouveau site depuis décembre dernier et qui cherche deux apprentis sur des postes de graphiste et d’opérateur en impression numérique, devrait clôturer son exercice en mars 2021 sur un chiffre d’affaires de 400 000 euros. Mais fort de ces derniers investissements, Samuel Regnier vise une croissance de 30 % sur le prochain exercice (en fonction de la situation sanitaire) pour franchir la barre des 500 000 euros.