La sérigraphie, aux origines du marquage textile
En ce début d’année, deux nouveaux contributeurs s’installent aux commandes de la tribune marquage de C!mag. Olivier Cetra cède sa place à Xavier Andiole et Joël Lobstein, dirigeants respectifs de MTS Sérigraphie et Sericenter. Ils nous proposent un premier article rétrospectif sur la riche histoire de la sérigraphie.
Par Xavier Andiole (MTS Sérigraphie) et Joël Lobstein (Sericenter).
Nous tenions tout d’abord à remercier chaleureusement notre confrère Olivier Cetra de Globe Brodeurs, pour avoir transmis son expérience, son savoir-faire et sa science à l’ensemble de notre profession. Nous espérons nous montrer dignes de la reprise de flambeau.
Pour ce faire, nous aborderons dans le prochains numéros de C!mag des sujets qui nous paraissent cruciaux, tels que l’avenir de notre profession, ses menaces directes ou indirectes, ses évolutions techniques, ainsi que ses enjeux environnementaux. La digitalisation de nos ateliers, l’écoresponsabilité, les certifications et leur utilité, la préservation de nos savoir-faire, ou encore la sauvegarde de l’emploi en France seront également au programme de notre chronique.
Autant de sujets qui, nous l’espérons, vous aideront à aborder l’avenir avec un regard lucide et optimiste. Sans plus tarder, nous vous invitons à découvrir, dans ce premier article, le monde de la sérigraphie textile, la plus ancienne technique de marquage textile.
1 000 ANS D’HISTOIRE
La sérigraphie textile est une technique d’impression sur tissu possédant une longue histoire. Le procédé est originaire de la Chine ancienne, durant la dynastie Song (960-1279), où il était utilisé pour imprimer des motifs sur des objets en soie. Cependant, c’est au Japon que la sérigraphie textile a vraiment pris son essor. Au 18e siècle, les Japonais ont développé un procédé plus avancé de sérigraphie, en utilisant des pochoirs en soie, tendus sur un cadre en bois. Cette technique a permis de produire des tissus imprimés en grande quantité et avec précision.
Au fil du temps, la sérigraphie textile a gagné en popularité dans le monde entier. Dans les années 1900, les artistes du mouvement « Arts and Crafts », en Europe, ont commencé à utiliser cette technique pour leurs créations artistiques. Et au cours du 20e siècle, de nombreux artistes et designers ont également adopté la sérigraphie textile comme moyen d’expression créative.
Année après année, de nouvelles technologies ont été développées afin d’améliorer la sérigraphie textile. Par exemple, l’introduction de la sérigraphie à base d’eau, au lieu d’utiliser des solvants chimiques, a rendu la technique plus respectueuse de l’environnement. En outre, l’utilisation de machines modernes permet désormais d’imprimer des motifs complexes sur une grande variété de tissus.
MARQUEZ FRANÇAIS !
Les enjeux environnementaux du moment nous poussent à limiter notre impact. Ils nécessitent des engagements et des initiatives écoresponsables de notre part. L’usage d’encre à l’eau ou sans PVC et phtalate constitue ainsi une alternative intéressante, aussi bien pour nos techniciens, lors de la mise en œuvre, que pour l’utilisateur final. Pour les plus courageux, qui souhaitent accéder aux meilleurs pratiques RSE, nous conseillons les certifications GOTS (Global Organic Textile Standard), GRS (Global Recyled Standard), ou ISO 14001.
La mise en avant de ces bonnes pratiques et une communication appuyée sur la prise de conscience de notre impact environnemental, conjuguées à nos compétences techniques, devraient convaincre les revendeurs d’objets médias de privilégier le marquage français. Un acte utile pour favoriser le circuit court, minimiser l’empreinte carbone et favoriser le maintien de notre savoir-faire et de nos emplois en France.
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