Plastic Billat mise sur l’économie circulaire
Le spécialiste français de l’injection plastique, basé en baie de Somme et présent sur le marché de l’objet média depuis plus de quatre ans, dévoile en ce début d’année 2022 une gamme de raclettes à givre entièrement fabriquées à partir de filets de pêche recyclés. Une collection qui pourrait rapidement s’étoffer.
Né en 2018 de la fusion des entreprises Billat et Plastic 2000, Plastic Billat est un industriel français spécialiste de l’injection plastique, qui travaille pour les secteurs de l’automobile, de la pharmacie, du paramédical et de l’alimentaire. Mais le groupe de la baie de Somme, qui emploie plus de 40 salariés dans son usine de Gamaches (80), s’est aussi investi dans le marché de l’objet média, depuis un peu plus de quatre ans. « Nous étions fortement sollicités par les acteurs du secteur. Cela nous a ouvert un marché annexe à notre segment de l’accessoire automobile, explique Perrine Leforestier, directrice commerciale et marketing de Plastic Billat. Conception, production et personnalisation par la couleur ou un logo en relief : tout est réalisé sur notre site de Gamaches, sauf le marquage, qui est sous-traité ».
L’entreprise, qui travaille exclusivement avec des revendeurs, produit trois collections d’accessoires automobiles pour le marché de l’objet média : une gamme hiver (raclette et gratte-givre, balai à neige, luge), une gamme de protection de carrosserie (butoir, protecteur, protège pare-chocs) et une gamme d’outils de nettoyage (brosse, dépoussiérant, éponge). « 80 % de notre production est réalisée chez nous, en France, les 20 % restants avec des partenaires en Europe et en Chine », précise Perrine Leforestier. Plastic Billat propose aujourd’hui près de 300 références en stock, ainsi qu’une activité de fabrication sur-mesure sur des délais d’une à deux semaines. « Cette réactivité, c’est notre grande force, surtout dans le contexte actuel de crise des approvisionnements. Beaucoup d’anciens clients reviennent aujourd’hui vers nous, car nous sommes capables de produire en un temps record », poursuit la dirigeante.
DE L’ÉCO-RESPONSABILITÉ À LA CIRCULARITÉ
Autre atout de l’entreprise française : une démarche éco-responsable qui ne date pas d’hier et qui se traduit par le recyclage de 98 % des déchets produits par l’usine ! Aujourd’hui, Plastic Billat va encore plus loin en dévoilant une gamme de raclettes à givre entièrement fabriquées à partir de filets de pêche recyclés. Un projet débuté avant la pandémie et qui aura nécessité plus d’un an de développement. La matière première est ainsi élaborée à partir de fibres provenant de l’industrie maritime. Les filets sont collectés, puis triés et fractionnés en plusieurs types de plastiques et de couleurs. Une fois triée, la matière est broyée, lavée, séparée, puis séchée. Elle est enfin recomposée et extrudée en une nouvelle matière plastique appelée « granulés ». Ces granulés sont ensuite réinjectés, sans ajout de matière vierge.
« En France, il existe des associations qui récupèrent les filets de pêche, mais il n’y a pas de transformateurs pour l’industrie plastique. Nous travaillons donc avec une entreprise partenaire basée en Scandinavie, qui se charge de la collecte, du tri et de la transformation en granulés », précise Perrine Leforestier. Les trois articles de la gamme (raclette à givre, gratte-givre et raclette deux saisons) – fournis avec un présentoir et un emballage en carton et papier recyclé – sont produits dans une teinte unique (vert). « Il peut y avoir quelques variations de la couleur en fonction des arrivages de matière, mais le but n’est pas d’ajouter des teintes sur un produit recyclé », analyse Perrine Leforestier. De nouveaux produits, actuellement en cours de développement (pelle à neige rétractable, brosses pour carrosserie) devrait bientôt voir le jour et permettre à Plastic Billat d’élargir cette gamme innovante.